LOCATAIRES DE LA TERRE : évadons les loyers !

LOCATAIRES DE LA TERRE : évadons les loyers !

« En tant que femme je n’ai pas de pays » Virginia Woolf

« Ils ne nous rendront pas les clefs facilement » Frédéric Lordon

« L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même » Flora Tristan

« Ouvre les fermes » Solveig Halloin

Hurlons le droit indomptable d’habiter quelque part sans payer le droit d’exister

La trime autrement appelée « loyer » est l’arme principale pour la domestication au salariat, tout comme la « dette » est désormais l’arme principale pour rédomestiquer les pays issus de la décolonisation. La dette du loyer est une colonisation par la rente, une expropriation immobile contre la nécessité existentielle d’être poséE quelque part, une dépossession inique des colonisa tueurs qui inventent une dette à l’Afrique ou une dette atomisée par le loyer aux dépossédéEs nationaux. Sortons de l’enclosure, point de départ du capitalisme et retrouvons un droit d’usage à vivre sur notre planète sans contrepartie à livrer aux racketteurs du Capital, aux trousseurs de femmes dressées.

Soyons les tamis des trésors du Capital. Ils n’auront plus notre trime à placer dans leurs évasions mafieuses, nous ne vivrons plus l’enfer d’être locataires pour leurs paradis criminels. Ils n’auront plus notre argent pour leurs fraudes fiscales. Occupons-nous à libérer la propriété, dé confisquons les seigneurs du Capital, plus d’écots aux fraudeurs fiscaux ! Libération des appropriations patriarcapitalistes, c’est pas mâle !

Être libre d’avoir un toit, et un seul à la fois, naviguer sur la marée montante qui se fout des barrières, se poster aux frontières hurler avec les louves. Et dans ce hurlement chanter que nos loyers ne sont plus les laisses des appropriéEs. Occupons toustes notre maison sans payer puisqu’habiter quelque part est une nécessité fondamentale à notre présence au Monde.

Rentier pas un métier ! Pourquoi trimer pour payer l’imposteur ? Nos logis sans entraves. Plus de chèque à payer pour être né un jour. Si « faut bien !» c’est plus payer mais habiter sans contreparties

Brisons nos chaines, ce servage, cette prison par le pognon, évadons-nous du Capital, laissons les geôliers sans la dime de nos sueurs. Mes sœurs nous sommes les vilaines ils sont les seigneurs, les châtelains. Nous sommes les parias, ils sont les proprios. Nous sommes les serfs, ils sont les chasseurs. Le capitalocène est androcène ! La finance est phallocrate !

Désobéissons aux mensualités : affranchies du paiement aux voleurs. Soyons les dé possesseuses. Plus de chantage aux impayés. Retrouver la puissance d’exister hors du racket des possédants maîtres de nous aliéner

Un toit c’est un droit, celui d’exister

Fini de payer les esclavagistes du patriarcapitalisme ! Grève des loyers ET à perpétuité. Rêve de justice : ma fiscalité c’est l’évasion des prisons masculines. 99% du foncier planétaire est leur appropriation. Reste chez toi, le propriétaire est le bourreau du porte-monnaie, squatte ta dignité, dors tranquille dans ta zone à défendre. Fais de chez toi un maquis, je ne peux pas vivre sans toit et je ne peux vivre que sans patron de ma maison, dans un nid douillet tremplin de nos envols…

Dédomestiquées ouvrons la laisse qui nous oblige à salariat. Mort DU travail cet esclavage des morts AU travail. La retraite oui mais tous les jours, l’école peut-être mais buissonnière

Plus jamais interfaces de leurs gains : l’emploi comme appât, le loyer comme filet. Échappons à leurs pièges ! L’emploi c’est le fouet, le loyer c’est la laisse. On ne paiera plus. Parce que c’est notre rejet. Parce que le loyer est le nouveau servage

Servage, esclavage, salariat : déclinaison de la subordination aux voleurs possesseurs

Je me cogne aux parois du Monde par peur de manquer des moyens d’exister

Réquisitionnons leurs maisons vides : leurs résidences secondaires sont nos besoins élémentaires, 80% des milliardaires sont des héritiers. Abolir l’héritage, la phallique propriété privée . Viager pour toutes. Retour au droit d’usage d’occuper la Terre seulement de son vivant. Sapons les bourses du Capital à sa base Patriarcale. Ils augmentent leurs possessions par filiation masculine. Housing now ! Notre sécurité n’attend pas. La location est un piège à cons dans les mains des couillons

Le sexploitueur se sert 2 fois : quand tu travailles pour LUI créant sa richesse capitalisée ET en récupérant l’argent du loyer qu’il t’a lui-même prêté ! Ton salaire n’est pas le tien, il revient au patron possesseur par le biais du loyer. Payer un loyer c’est donc rétribuer ceux qui t’ont exploité par le travail. Tu travailles gratuitement, ils amassent largement. L’argent circule du patron au propriétaire, de l’employeur au possesseur, ou du patron au banquier. Les voleurs ont inventé l’impossible accession au droit d’habiter : devoir payer pour être sous un toit c’est l’esclavage dernier des capitalistes. Défonce le foncier, fait dérailler les rouages des servitudes indirectes. METRO gratuit, BOULOT aboli, DODO sans billet Que nos vies cessent d’être l’amas de leurs profits. Patrons et Propriétaires sont les 2 maîtres d’une même couille : rétrécir leur bourse c’est garder ton temps et ton espace, c’est augmenter ta dignité. Ni houswifisation, ni sexpropriation, les femmes ne seront plus jamais sexclaves des logis ou sexclaves sans logis. Ma sœur louve, au niveau systémique les hommes sont proprios, les femmes sont locataires : l’arnaque est planétaire.

Hurlons avec les louves une ère dédomestique, sans la dime qui nous tient prisonnières, vaquons où bon nous semble sans avoir à payer pour le droit d’habiter. Et occupons tous les Capitoles comme les maisons de toustes. Toutes les églises pour l’accueil des pauvres. Et ouvrons les fermes de celleux qui payent par leur corps leurs inexistences. Que les louves partent immédiatement délivrer les chiennes des chenils

Ni dime à 10%, ni métayage à 50%, ni fermage à 2/3, ni servage 100 % : fini les exploitations d’apothicaires ! Stop trime ! Le loyer c’est un tiers des revenus de l’esclavage ! Les propriétaires eux s’engraissent sans travailler ! Tu trimes, ils profitent. Tu bosse, ils sont les boss. Tu es asservi, ils sont émancipés par TON travail.

C’est le loyer qui OBLIGE le prolétariat, c’est son refus qui nous en sortira ! L’habitat est un bien public avec lequel nous coexistons dans la nature. L’Unique Maison à rénover c’est la Terre.

Habiter sans payer, occupons gratuitement nos logements ! Et que nos tanières retrouvées soient celles des zoolidarités, le départ pour la délivrance des prizoonières qui agonisent dans les propriétés privées où le fermier fait du ventre des femelles un logement à marchandises, un box à bébés du marché des viandales !!!

Habiter sans payer un droit d’exister, et libérées de la trime nous pourrons accueillir, réapprendre à relationner.

Fini de trimer pour la trime ! Stop trime ! Qu’ils nous rendent les clefs, la Maison Terre brûle ! Abolition de toutes les dettes : car si les rentiers devaient rembourser ce qu’ils nous doivent ils devraient trimer à perpétuité.

Huissiers, du balai ! Recouvrons nos maisons, pas leurs capitalisations !!!

Délogeons les banquiers, les huissiers, les fermiers !

Plus de quittance, vive l’abondance !

Cessons d’être pratiquantes de la religion patriarcapitalistes, les vilaines des châtelains, nos corps ne sont pas leurs territoires et leurs territoires n’abriteront plus nos corps car la maison n’est pas à papa, à Pierre, à Bouygues.

Game ovaire : plus jamais dé BITEuses des créanciers !

Balance ta créance ! Nous ne croyons pas au mythe de la dette ! Ni Dieu ni Dette ! On bosse plus pour vos crosses ! Pas besoin de boss, besoin d’être affranchies de la trime pour enfin vivre sans la cage finance !

Ne soyons plus les chiennes bien créancées, revenons louves contre le cannibale capital !

Décréançons nos tanières !!! Zéro confiance ! L’humanimâle prédateur a créé les Capitales quand l’erreur est urbaine ! Sœur sapiens, co habitons avec tous les terriers !

La Maison Terre n’a pas de clef, la sécurité n’est que sans serrures, la propriété plus jamais privée, le viager sans sa rente est notre condition existentielle, nous n’occupons que de passage un espace du cosmos. Les rentiers violent la légitimité de vivre abritées. Rembourse pas ton crédit, les banques inventent ta culpabilité si tu vis sans quitter leurs quittances de loyer. Les banquiers fraudent nos dignités. Nos cabanes sont légitimes, refuges des voies publiques, agitons-nous aux fenêtres pour rassembler la résistance de justice des gîtes ! Fais de ton toit un maquis de résistance au vacarme du monde, la base arrière de l’offensive contre le capital écocidaire pyromane de la planète terre. Lutte ouvrière, lutte des frontières : déclore les champs, ouvrir les fermes. Abolir le salariat, les nations, l’héritage. L’usufruit donc les fruits ! Les vergers des viagers ! Usufruitons collectivement tous les logements, avançons nos racines dans un sol déprivatisé.

Toustes SDF, Sans Domicile Financé !

Rêvolutionner, c’est le nouveau métier

Décide maintenant ton camp : soumise à la trique du Capital ou luttante indomptable !

Hurle à 7 heure du soir ton appartenance à la résistance pour abolir la trime !

A 7 heure du soir, l’heure où la chienne redevient louve, hurlons l’ensauvagement de nos dédomestications ! Les chiens terriers n’existent pas, il n’existe que des dresseurs de kapoisés délogeant des vivantes lapines de leurs maisons enterrées.

Bloquons les loyers et à perpétuité !

Abrogation universelle de la trime, immédiatement et à jamais !

Nos huttes sont la lutte de justice !

Et que vive l’éco logis !

Solveig HALLOIN, pour le 7 MARS 2023

Dans le premier livre du Capital, Karl Marx s’interroge sur l’acceptation du système salarial, élément central du capitalisme, où le travailleur renonce à tout titre de propriété sur son propre produit : « pourquoi le salarié fait-il ce marché ? ». Sa réponse (le manque de choix) s’explique par l’expropriation des cultivateurs initiée par le mouvement des enclosure et qui a transformé des paysans propriétaires en prolétaires. (VIII° section : L’accumulation primitive)