LE VOILE EST CULTURE DU VIOL POUR TOUTES LES FEMMES

Le « libre choix individuel » est le dictat du fascisme libéral utilisé pour maintenir les archaïsmes patriarcaux les plus abominables et pulvériser l’émancipation des femmes. En domination masculine, la lutte d’émancipation consiste à avoir le droit DE NE PAS SE PROSTITUER , le droit DE NE PAS SE VOILER. En aucun cas le droit d’être une esclave inféodée aux privilèges masculins ne relève d’un combat de justice. »Dire que les femmes sont libres de se vendre c’est cacher que les hommes sont libres de les acheter. » Dire que les femmes sont libres de se voiler, c’est voiler que les hommes dictent ce cachot.

Seulement voilà, la femme contrainte de vendre son viol est une victime à part entière tandis que la femme contrainte de porter le stigmate de la honte d’être une femme engage toutes les femmes dans son discours misogyne revendiqué par l’étendard . Le voilement est un sévisse qui fait discours apologiste sexiste. Toute femme voilée engage une responsabilité politique vis à vis de toutes les femmes et donc de l’humanité. Le voile m’attaque en creux car il fait de moi la non- voilée une impudeur sur patte. Les femmes voilées montrées comme inférieures aux hommes sont des femmes dont le viol est légitime. Mais encore, le voilement fait de moi une femme qui DOIT être violée comme punition à l’insoumission de la supériorité masculine auto-proclamée, comme SEXE à vif. Ma simple existence est rendue exhibition sexuelle. Le voilement est culture du viol. Le voilement est le sexclavage de TOUTES LES FEMMES. La pornoprostitution a créé des castes de représentations distinguant artificiellement la « femme » et la « pute », voilà que le patriarcat poursuit son gynocide en catégorisant la « voilée pure » de la « mécréante impure ». Le fascisme sexuel pornoprostitutionnel et le fascisme islamique relèvent de la même haine des femmes. La burka est sado masochisme. Le voile est servitude au dieu masculin. Les abolitionnistes du système prostitueur se retrouvent face à un phénomène atroce où il ne s’agit plus seulement du commerce du viol des femmes par les hommes mais où les femmes elles-mêmes sont commercialisées -avec bien sûr viols à volonté. L’islamisme ne s’encombre plus d’achat de forfait à violer mais écrase toute dignité par une mise en esclavage décomplexé. Les femmes Yézidies agonisent par millions à l’heure où j’écris ces lignes. Dès que le voile est posé, la dignité des femmes est pulvérisée et nos corps deviennent des territoires indexés à la toute puissance phallique. Les femmes voilées sont des personnes contraintes de donner leur viol quand les femmes prostituées sont contraintes de vendre leur viol. Dans le premier cas ce sont celles qui refusent cette soumission qui sont taxées de « putes », dans le second cas ce sont celles qui sont dans la persécution qui sont les « putes ». Le voilement est un sexisme pervers qui divise pour mieux régner. Les femmes portant le drapeau misogyne sont les victimes de la publicité de l’idéologie sexiste qu’elles trimbalent sur elles-mêmes mais elles accusent toutes les femmes têtes libres d’être voilables, de la même façon que la croix gammée et l’étoile jaune sont les deux revers d’une même haine. Le voilement du voileur étant délit sexiste, il est indigne d’attendre une loi qui l’interdise mais il est un devoir de l’enlever où que cet étendard phallocrate soit brandit, fusse-t-il sur le corps des victimes. Beaucoup de femmes se font prendre au piège et regardent le voile à la place du doigt masculin voileur. Les voileurs sont des violeurs. Les voileurs sont des criminels. Les victimes du voilement sont les femmes voilées mais aussi les femmes voilables, donc TOUTES les femmes. Les femmes non soumises au cache impureté d’être femme doivent être punies par le viol ou le meurtre selon les maîtres voileurs. Or une femme sous la camisole de l’infériorité des femmes est forcément sexclave et subit viols à volonté du possesseur. Dans les deux cas les femmes sont violées. Le consentement individuel de se soumettre aux voileurs est un crime contre la dignité collective de toutes les femmes . Une femme voilée engage avec elle toute la classe opprimée des femmes. De là il ressort que si les femmes contraintes de se voiler pour échapper à une violence sont des victimes à libérer, celles qui en revendiquent l’initiative sont des voileuses violeuses à qui il est absolument légitime d’arracher le drapeau misogyne. Si les citoyen.nes avaient arraché l’étoile jaune en désobéissant aux ordres nazis , la shoah aurait-elle existé ? Qu’attendons nous pour arracher l’agression du voile ? Attendre que l’Etat masculin légifère ou pas sur l’apartheid misogyne est-il juste pour commencer à libérer la classe opprimée des femmes de la poubelle qui nous recouvre ? Femmes, nous devons exiger l’abrogation universelle du voile et l’arracher nous-même ou nous étoufferons bâillonnées par la détestation que les hommes nous portent.

Solveig HALLOIN , 4 septembre 2016