
« L’eau est une denrée alimentaire comme les autres et doit avoir une valeur marchande ».
C’est la devise de l’empire Nestlé.
Monopoliser, privatiser, commercialiser toutes les ressources naturelles disponibles de la planète. L’eau, les terres, les airs, les végétaux, les zoonimaux, les humains. Au mépris de la Nature, des écosystèmes, des droits zoonimaux, des droits des populations locales, forcées à acheter, à consommer des produits qui auraient dû leur revenir de plein droit, et gratuitement.
Nestlé, leader mondial de l’industrie agroalimentaire, la plus grande firme laitière de la planète (27 milliards d’€ de chiffres d’affaires, 30e au rang mondial des plus grandes entreprises, cotée au SIX Swiss Exchange, 10 milliards CHF de bénéfices, chiffres d’affaires de 89,7 milliards en 2017, plus de 8000 marques implantées dans 85 pays, plus de 300 000 emplois, près de 450 filiales au sein de 191 pays, 4 milliards d’investissement dans le monde.
Ambition : être reconnue comme la 1ere hégémonie mondiale dans le domaine de la Nutrition, de la Santé et du Bien-être, comme la référence du secteur en termes de performance financière.
Nestlé, empire plus influent que certains Etats, une des pièces néolibérales les plus dominantes sur les décisions, les lois des gouvernements, des institutions et instances internationales.
Nestlé, biopirate, zoocriminel du Vivant, entreprise privée pour qui l’eau, la terre, les forêts ou les animaux sont des biens économiques privatisables, labelisables, libéralisables, des valeurs marchandes, des sources de profit. Il ne s’agit plus de répondre à des besoins mais d’être le plus rentable possible. Le Vivant est un bien brevetable. Le Vivant est un bien qu’une poignée de multinationales du monde a acheté, acquis, se partage, s’approprie, grâce à un brevet, un gène ou une espèce.
Nestlé, un des plus grands pilleurs organisés de la biodiversité. Un des plus grands propriétaires de patrimoine génétique.
Nestlé, un des plus puissants actionnaires de l’expérimentation animale, de la vivisection, de l’élevage industriel, du crime nataliste, eugéniste, zootechnique, concentrationnaire, d’exploitation, d’extermination de masse des esclaves de chair.
Nestlé, un des plus puissants souverains du zoocide mondial.
Nestlé, une des plus puissantes multinationales de la désinformation auprès de l’opinion publique, de mensonges de masse, d’endoctrinement collectif, de conflits d’intérêts, de financements, d’élaboration et de production d’études scientifiques internes, d’actions de lobbying, d’infiltration, de corruption des parlements, des pouvoirs publics, des instances européennes (200 000 lobbyistes et plus de 200 organisations, entreprises défendent leurs intérêts auprès des décideurs européens, au service, à la solde des géants industriels). Nestlé, une des plus puissantes multinationales du noyautage d’organismes officiels, nationaux et internationaux, d’alimentation, de nutrition, de l’influence des autorités sanitaires sur les messages et les recommandations de santé publique. Un des plus tentaculaires fabricants d’organismes de propagande, un des plus puissants stratèges marketing de façonnage d’image, de zoo- et de greenwashing (charte d’engagement nutritionnels et diététiques, charte d’engagement sur le « bien-être animal » dans les élevages auprès d’associations welfaristes, partenariat mondial avec la « World Animal Protection », création de cahier des charges écologique contre la déforestation et pour la promotion de l’huile de palme « bio », détenue par des mafias locales, auprès d’ONG de terrain, engagement d’arrêt des tests expérimentaux d’acide botulique sur les souris, financements de projets auprès d’associations de jeunes agriculteurs en collaboration avec l’INRA, développement de projets pilotes sur toute la filière de l’élevage, imposition de normes respectueuses du « bien-être » animal à ses fournisseurs), un des plus ingénieux créateurs néolibéraux de besoins artificiels, de malbouffe, d’habitudes et d’addictions alimentaires, dès l’enfance (appétence, gras, sel, sucre, exhausteurs de goût, additifs chimiques, colorants, etc.), de maladies contemporaines occidentales mortelles (cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, cholestérol, obésité, etc.).
Nestlé, un des plus puissants souverains de l’étacide, du légicide, du neurocide, du somaticide mondiaux.
Nestlé, un des plus puissants producteurs d’huile de palme, un des plus grands acteurs, contributeurs de déforestation tropicale indonésienne, un des plus grands décimateurs d’espèces zoonimales (193 espèces menacées d’extinction, une dizaine d’espèces en voie de disparition – gibbon, éléphant, orang-outang, tigre, etc.), de biodiversité (plus de 130 000 hectares de forêts depuis 2015, soit 13 fois la taille de Paris), un des plus grands producteurs de gaz à effet de serre d’origine animale et humaine, un des plus puissants auteurs de réchauffement climatique, de pollution, d’empoisonnement aériens, terrestres, aquatiques, humains, un des plus puissants agents d’extinction de la faune sauvage végétale et animale (agriculture intensive, déforestation amazonienne, monopole des terres arables tropicales sud-américaines, monocultures de soja OGM à destination des dizaines de milliards d’Animaux d’élevage exterminés par an pour la consommation humaine, épuisement des puits naturels de carbone, impact carbone/méthane de l’agriculture et de l’élevage intensif plus toxique que le réseau des transports mondiaux).
Nestlé, un des plus puissants souverains de l’écocide mondial.
Nestlé, un des plus grands créateurs de monopole industriel (eau, café, chocolat, biscuits, céréales, glaces, nourriture pour animaux « domestiques », produits laitiers, instantanés, préparés, surgelés, diététiques, infantiles, énergétiques, complément santé, professionnels, pharmaceutiques, optiques), un des plus puissants sociétaires de laboratoires pharmaceutiques (Guigoz, Nidal, etc.), un des plus puissants actionnaires d’industrie cosmétique (L’Oréal, etc.), un des plus puissants partenaires, financeurs, VRPisateurs, investisseurs d’institutions publiques et universitaires, producteurs et créateurs de liens d’intérêts (arrosages financiers des maternités – distributions gratuites de fournitures, de lait industriel, partenariat avec les laboratoires, obligation de fidélité, reversement d’argent en fonction du nombre de naissances, création promotionnelle de guides nutritionnels pour les parents, etc.), des écoles vétérinaires (financements de thèses, de bourses universitaires, de projets de recherche, créations de postes d’enseignants, location de partenariats, monopoles et omniprésence des produits alimentaires vétérinaires sur l’ensemble du cursus universitaire des étudiants, etc.).
Nestlé, un des grands pontes de la surveillance des réseaux sociaux (ce qui se dit de la marque, investissement budgétaire à hauteur de 16%, contrôle de sa e-réputation, écoutes de conversations publiques et développement de stratégies en lignes, intégration du digital dans sa stratégie de communication, repérages en amont de potentielles polémiques, création de liens internet avec les consommateurs, de relationnel, d’émotionnel, de buzz, créateur d’indispensabilité et maîtrise de son empire en ligne).
Nestlé, un des grands nababs de l’espionnage des associations militantes et altermondialistes (en 2003, Nestlé charge la société de surveillance « Securitas » d’infiltrer la section locale suisse de l’association française, en guerre syndicale contre la marque et en préparation d’un livre « Attac contre l’empire Nestlé »).
Nestlé, un des plus puissants souverains du liberticide et du publicide mondiaux.
Nestlé, un des plus puissants investisseurs et monopoles des marchés économiques asiatiques (intégration et rafle du marché chinois sur l’eau minérale, le lait, les produits laitiers, le café, les confiseries, le chocolat, la nourriture animalière, les glaces. 53 000 employés Nestlé en Chine et 34 usines), du sud-est asiatiques (développement d’activités au Vietnam, au Cambodge, aux Philippines, au Laos, en Indonésie, au Bruneï, au Timor Oriental, En Malaisie, en Birmanie, à Singapour, en Thaïlande) et du sud asiatique (Inde, Pakistan, Maldives, Sri Lanka, etc.).
Nestlé, un des plus grands conquérants, colons industriels et business-criminels du continent africain et mondial :
– Privatisation de l’eau, investissement du marché de l’or transparent.
– Partenariat avec Monsanto, leader mondial de la pollution de nappes phréatiques. Objectif : forcer les populations à consommer exclusivement de l’eau en bouteilles, se maintenir en leader économique sur le marché des pays inaccessibles à l’eau potable, épuisés en sources et dépourvus de points d’eau salubres.
– Propagande marketing dans les pays en voie de développement (pays dépourvus d’eau potable en quantité suffisante) à propos de la prétendue supériorité du lait en poudre sur le lait maternel dans les années 70 (réception de matériel promotionnel et fournitures lactées gratuites des centres de santé, publicités, etc.).
– Monopole du marché du lait en poudre pour les nourrissons. Incitation des mères à suivre le mode de vie occidentale, bénéficiaire d’un grand prestige sur les populations subsahariennes. Problème : les conditions financières, matérielles étant bien plus précaires, fragiles qu’en Europe, le lait en poudre trop cher, les plus démunies d’entre elles, désireuses de faire des économies, diluent trop la poudre lactée, provoquent malgré elles une malnutrition infantile, responsables de développement de pathologies infectieuses. Dans un monde où presque 1 milliard de personnes n’ont accès à l’eau potable, et la poudre diluée avec l’eau des rivières contaminées, un million et demi de nouveaux nés meurent chaque année de diarrhées et de dénutrition. Boucle de la consommation de lait en poudre et d’eau minérale bouclée.
– Viol du code international voté par l’OMS en 1981 et signé en 1984 par Nestlé, qui interdit toute forme de publicité incitant à la substitution du lait en poudre au lait maternel, suite à une campagne de boycott mondial lancée en 1977 par une trentaine d’ONG.
– Début des années 2000, un entrepreneur camerounais, PDG de la société « Codilait », première entreprise de fabrication de lait concentré sucré sur le territoire, poursuit le groupe en justice pour concurrence déloyale (dévaluation du CFA en 1994, amenuisement des marges, difficultés croissantes à honorer les créances, lancement du groupe Nestlé d’un produit concurrent, « Gloria », tarifs compétitifs, inondation du marché local, licenciement des employés de la société camerounaise. L’entrepreneur, suite à des analyses du produit de son principal concurrent, révèle une fraude de grande ampleur : le lait « Gloria » ne contient aucun produit d’origine animale mais des substituts de graisse végétale – huile de palme, de coco et de soja -, composants bien moins coûteux que son équivalent animal).
– En 2002, Nestlé réclame 6 millions de dollars à l’Ethiopie en compensation de la nationalisation de l’entreprise éthiopienne « Elidco » par le gouvernement éthiopien en 1975.
– En 2015, scandale de la traite et du travail forcé des enfants dans les plantations de cacao ivoiriennes (importation de cacao en provenance de fournisseurs qui esclavagisent des enfants, dans des conditions pénibles et dangereuses – transport de charges lourdes, exposition à des substances toxiques, travail forcé, absence de rémunération, menaces et violences physiques –. La plupart de ces enfants seraient vendus par des trafiquants qui les enlèvent ou les achètent dans les pays voisins de la Côte d’Ivoire). 3 groupes sont visés par trois plaintes collectives : Nestlé, Mars et Hershey’s.
– Dans les années 2010, le PDG sénégalais de la société laitière SIPL, révèle l’association entre la SGBS (Société Générale des Banques au Sénégal) et Nestlé pour faire couler son entreprise.
Nestlé, un des plus puissants souverains de l’économicide, du tiers-mondicide, de l’infanticide, et du génocide mondiaux.
Nestlé, une des plus grandes entreprises de manœuvres économiques, de fraudes alimentaires et de dangers sanitaires (« Gloria » au Cameroun, « SIPL » au Sénégal, réétiquetage de 200 tonnes de lait périmé importées d’Amérique latine en 2002, contamination bactérienne E.coli 0157 de produits Nestlé en 2009 – intoxication d’une soixantaine de personnes dans 21 États, rappels des produits aux États-Unis –, fraude à la viande de cheval en 2013 – traces d’ADN équin trouvés dans des plats congelés français, destinés aux industries de la restauration en France et au Portugal, Nestlé retire également des produits vendus en Italie en raison d’un mauvais étiquetage –, scandale sanitaire du lait contaminé à la mélamine en Chine en 2008, maquillage de lots impropres à la consommation en lots conformes aux normes sanitaires locales).
Nestlé, Bad Food Good Death.
Nestlé, l’un des plus grands éco-zoo-humano-esclavagistes de tous les temps.
Nouchka Galili, 20 septembre 2018

