
QUAND LA BITE DÉGAINE, lettre à un impossible amour………
Leur bite entre en jeu et c’est marteau pilon . Femmes, arrêtons-nous aux « préliminaires » car après c’est la guerre. Pénétration piège à con. Oui à la fougue, non à la foudre. Je ne suis pas un accessoire masturbatoire et quand ta bite dégaine pourquoi l’humeur se bellicise ……….? Comme si il fallait vaincre un game, quand je ne voulais que nous savourer.
Quelques secondes avant tu étais là, connecté à nos confiances et puis l’arme est arrivée, le timing c’est accéléré, les gestes codifiés, la brutalité est devenue métronome. Nous étions deux et soudain je suis seule. Tu me manques. Cette solitude à tant d’échos que je me retourne dans l’isoloir mental. Une même situation et c’est un crime en Droit passible de 15 ans de séquestration ou l’expression du summum de l’amour : comment voulez-vous sortir du labyrinthe autrement que par la subjectivité du dominant ? La classe mâle qui te pénètre possède 99% de la propriété mondiale . Penses-tu petite rêveuse que ton couple qui s’accouple puisse être un îlot de tendresse? Non, la bite qui dégaine est un acte qui poursuit la colonisation des terres. Je ne suis pourtant pas un territoire à con quérir mais quel atavisme non viol ent lui fera croire le con traire. ? Quand la bite dégaine je deviens le gant et mes mains disparaissent. L’heure n’est plus aux caresses, il s’agit d’autre chose, il s’agit que je devienne chose. Sa bite pistolet fait de moi son jouet. Nos peaux si sensibles se mettent à brûler, les muqueuses n’aiment pas la rapidité et le frottement frénétique fait la blessure de mon usure. Quand la bite dégaine ils basculent dans leurs têtes et s’inventent des histoires où nous sommes figurantes, sérielles, interchangeables, déshumaines, absentes. Savent-ils que quand le lit se robotise nous le sentons immédiatement? La paix devient guerre en un centième de seconde. Et c’est le vent du danger de mort qui s’installe. Ne m’oblige pas à faire semblant , tu es le premier à dé conner. Quand tu bandes, que cette tension ne ramène pas par association une adversité à assumer. Même courir c’est ok mais courons pour la course ne me fais pas trophée. Quand la bite dégaine je ne veux pas que ta scission me pervertisse, je ne veux pas saisir l’engin comme un pénis, je veux que tu restes là avec moi , je t’en supplie ne t’en va pas, ne me laisse pas face à ta haine quand tu oublies que j’existe autant que toi. Je t’en supplie ne me tue pas une énième fois ne me laisse pas triste . Je suis si lasse d’être triste. Ne laisse pas cette rengaine devenir une loi. Je t’en supplie ne me laisse pas. Quitte la laisse, elle me fait mal. Regarde le chat qui passe là, prolonge sa sensualité lui qui caresse de tout son être. Lui qui de la tête aux pattes, de la queue aux moustaches se courbe et rampe et goûte la moisson des circonvolutions. Ne crois pas à ta bite exceptionnelle, elle est ero gène comme le reste de ton corps , comme ton cœur et l’aorte des plaisirs. Tu es l’unique compétiteur d’une course qui n’existe pas. Improviser une danse, celle de la confiance c’est ce que je vibrais avec toi avant que tu sortes l’arme et ses rafales. Reviens, l’orgasme est plus simple, il est là. Ne t’en vas pas dans le royaume qui tue les femmes, je n’y survivrais pas, je suis une femme. Ne me tue pas, tu seras seul et cette fois sans les braises espoir que rejaillisse nos doigts accrochés sur la paume de l’oreiller. Mon amour reste le, ne deviens pas un flic. Ta qué quête n’est pas une mitraillette. Pas d’abysses entre ton ventre et ta verge, mon amour ma main sait que c’est le même parchemin . Ne t’en va pas si tu viens en moi ou n’entre jamais, ne me trahis pas. Nombreux sont ceux devenus marchands d’armes, qui offre un verre pour entrer en guerre, mais non, pas toi, je vois encore l’enfant pas soldat. Mon amour ne fais pas de moi une infirmière pour tueur. Le verbe peut si peu dans toute cette affaire, nous ne pourrons changer le champ des batailles mizoogynes planétaires avant de relationner baisers.
Mais ne méprend pas non plus la nature de mon rêve, je ne suis pas férue de mièvre, de câlins automates, d’effleurements agaçants. J’aime la vanille relevé au safran. J’aime comme toi manger les arômes du parfum, être rassasiée de la faim, satisfaire en plaisir mon désir et t’aimer . S’il s’agit d’être voraces assure toi que j’y sois. Je peux être vorace mais pas d’une trique de bois. Quand tu me fais disparaître avec ta menace, c’est bien mon appétit qui s’évanouit . Mais c’est aussi le tien. Ne me dis pas que tu kiffes l’entre-soi des violeurs, la fraternité sèche de l’entrecouilles des dégaineurs . Je ne te crois pas, je sais que tu te mens. Nulle vitalité dans la communauté des tueurs. La rassu rance des dominants est dévitalisée. Comme une sororité bouffeuse de ses sœurs en plateau de fromage, en plateau de carnage de vaches dégainées. Les bouffeurs de femmes ont ambiance d’autophages. La survalorisation des potes cache votre mépris du sexe décrété « faible » par vos mentalités de tankistes .
Chacune de nos intimités seront infailliblement colonisées par la culture du viol, chaque homme mimétise cet imaginaire, chaque femme résiste au danger. Faire l’amour pour une femme devient donc une situation contradictoires de vigilance et d’abandon . Le drame c’est que ce sont des inconciliables. « Profite, profite, mais t’emballe pas ! » me disais un jour une personne perverse… Comme si profiter n’était pas consubstantiel d’un emballement. Le conseil devient la dissociation. Dissocié.es nous ne ressentons plus rien . Si bien qu’il n’y a plus rien à profiter. Foudroyée par la toxicité du conseil « profite, profite mais t’emballe pas« , je voulais m’assurer de sa signification et demandais « Qu’entends-tu par « profiter » ? La réponse fut « Baiser !« . Baiser bien sûr…A moi de comprendre que de ne pas « m’emballer » signifiait qu’il fallait pas que je m’imagine compter au yeux du mec qui comptait pour moi de qui j’allais « profiter » en « baisant« . Ou plutôt en le baisant du coup comme lui me baiserait car les sujets ont disparu du deal… (Un serial violeur disait d’ailleurs « se baiser » pour désigner son acte. La forme pronominale est déjà effraction mentale.) Je devais apprendre à désamorcer l’attachement parce qu’indiqué non réciproque. -Quand un mot signifie une chose et son contraire, « baiser« se faire avoir ET savourer l’amour alors il faut admettre une lutte à mener en dé-perversion. – Je prétends qu’avoir les gestes de l’affection sans l’affection est une immense violence qui abîme. Je prétends que le piston est une viol ence qui désamorce l’empathie . Je prétends qu’agir l’intimité des corps sans affect c’est induire la psychopathie. Psychopathie en aval, renforcée en amont. Il faut refuser la dissociation des tueurs et des tuées. Et refuser que la dissociation devienne éducation . Apprendre à souffrir n’est pas un horizon . Ne plus prendre le risque de souffrir c’est perdre la capacité à la souffrance et obligatoirement à la joie. L’irréalisé reste le retour des affectivités. Et la tendresse/bordel …Quand le piston s’installe c’est le surgissement mécanique dans le sentiment, Thanotos chez Eros, les mœurs simulacres du plaisir, le faux semblant du bon . C’est la trayeuse en place de la succion. Piston man mythoman répand le viol en métastases …Car robotiser la chair est une viol ence, caresse n’est pas friction . Faire l’amour est accorder les plaisirs; la peau est son terrain, sinon quoi ? L’idée de la baise c’est la masochisation des femmes par le sadiste défonceur. Le porno est entrer dans tous les lits, l’imaginaire est colonisé par la misogynie, il faut donc s’ancrer au réel, admettre les sensations, sortir de l’Idée, tout inventer et savoir qu’inventer est un impératif pour survivre à l’ordre normâle. Le plaisir doit se chercher hors insouciance, car il n’y en a plus, la Terre et ses chambres sont des champs de mines misogynes. L’utopie c’est l’insouciance mais il faut recréer ses conditions. Abolir la pornoprostitution, guerre planétaire contre les femmes. Dire non au piston. La vulve irritée n’est pas moral. La baise n’a plus ses baisers parce que le charcutage de la chair va jusqu’à la charcuterie. Ils ont gastronomisé leurs charniers en inventant la viande. Fait d’un assassinat un goût, littéralement.
Le clitoris des vaches est l’impensé du monde immonde, un irréalisé de la bitocratie .
Quand la bite dégaine tu me réifies et ta con quête est nécrophile devenue. Ton plaisir change, tu swiftes dans le petit plaisir de la domination le fort plaisir de l’érotisation de nos attirances. Reste animal, ne devient pas machin . Ne m’instrumentalise pas en t’instrumentalisant . Tu n’es pas un manche à couilles . Car je ne suis pas la cible de tes flèches. Kamikazes ensemble en Épicure. Ne m’oblige plus à me soucier de ta haine de moi plutôt qu’à me soucier de moi . Tu dégaines dans notre armistice , tu suspends la suspension des hostilités en trahissant l’attention . Remballe tes balles, nous n’étions pas en guerre, nous étions sur le radeau blanc, seule oasis dans le désert, seul instant hors des bombardements. L’orgasme est une pause. Ne plante pas ton épée, tu es nu, je suis nue. Nous avons voulu cette vulnérabilité. Mon amour, deviens le.
Les coups de bite sont des coups. Les bifles des gifles. Les fellations des étouffements
Qu’est-ce qui reste ? Toi sans outil de la bourre . Toi non clivé de ta bite coutellisée. Femmes, désarmons-les. Neutraliser les colonisa tueurs par refus d’avoir mal par le mâle. Performer l’insurrection contre le patriarcapitalisme en osant dire oui à la préservation femelle. Obligeons les hommes à abandonner leur domination. Puisque l’amour entre dominants-dominées est une illusion. Le ronron du piston c’est la soumission des femmes au viol routinier. Femmes cessons d’être absente et de laisser faire
Chaque seconde les hommes donnent leur consentement au statu quo, choisissent la misogynie, libèrent l’injustice, disent non à l’égalité, luttent contre nos émancipations.
Ils pensent avoir une arme dans le pantalon, à nous femmes, de ridiculiser cette fiction. Je m’adresse aux haineux des femmes mais sans vous ressembler, vos recettes ne sont pas mienne, ne pas se contenter du coup pour coup : cultiver la beauté, augmenter les sensualités, se libérer du sexuel pour avoir mille orgasmes.
Quand la bite dégaine, rigole ma sœur, et pars en courant, évite qu’il te tue avec son poing cette fois. N’y reviens plus, l’espoir est hors du cadre conjugal.
Érotisons l’insurrection femelliste , ce n’est pas une option, c’est désir de désir.
Désirons nos dignités .
Goûtons de combattre la dicktature.
Jouir c’est entraver les mâles.
Solveig HALLOIN, 30 mai 2022