
L’essentielle de la collabitation est exercée par les biteux, les hommes. C’est la cooptation des violeurs qui fait carburer la bitocratie mondiale. Les« mecs biens » n’existent pas puisque exercer le bien serait d’être actif contre la viol ence des pères et des paires, des frères et des fils. Or tous les hommes sont soit les acteurs de la viol ence, soit les passeurs de la viol ence par taisence, passivité ,non dénonciation, non intervention ,non assistance à femelles en danger. Soit les deux. Néanmoins, la collabitation s’exerce aussi par des traitresses au combat contre le gynocide mondial. Il est nécessaire d’en nommer le phénomène pour le combattre car ces actes misogynes ont une toxicité décuplée du fait qu’ils interviennent dans le camps sexuel des oppriméEs ,et ,ce faisant, les femellistes prennent les coups fatals car elles avaient souvent baissé le bouclier .
Par ailleurs, la collabitation elle-même en tant que violence est frappée par le tabou. Si elle s’exerce avec le silence comme arme, elle est elle-même tut car hors des poncifs féministes. Certaine idées reçues de relents essentialistes affirment même que tout ce qui émane d’une femme ne peut être critiqué. Et ce relativisme de valeur a pour horizon la médiocrité…
Il faut nommer la collabitation car c’est une violence innommée . Oksana Chatchko femen en est morte et les raisons de son suicide ne seront pas refoulées de l’Herstoire. Cette héroïne de la rue a eu ses affaires d’exilée féministe jetées à la rue…La collabitation ne consiste pas uniquement dans l’honteuse défense des zobpresseurs mais aussi , hélas, dans l’attaque de femelles contre d’autres femelles qui elles se battent pour la classe sexo-opprimée des femelles : les femellistes. La collabitation est l’inverse de la sororité mais la sororité inconditionnelle est collabitation. Puisque être sorore avec une femme anti-femelliste est une inconséquence pro fémicide. Celles qui parlent protègent celles qui se taisent mais celles qui se taisent mettent en danger celles qui parlent , et parler signifie sortir de l’anonymat et nommer l’androppresseur. Le protectorat n’est pas du côté du mutisme des victimes dans une situation de gynocide planétaire.
Silence et silenciation contre les femellistes : 2 jumelles de la collabitation
Ou quand celles qui se taisent accusent celles qui parlent de mise en danger quand c’est précisément l’inverse. Celles qui parlent et surtout actent la radicalité sauvent leurs sœurs zobprimées. Chaque femme qui parle en sauve mille, mille femmes qui parlent sauvent toutes les femmes. Or non seulement les lâches s’octroient le storytelling de productivité-efficacité par un storytelling syllogique, mais encore iels accusent les rares courageuses de contreproductivité, pire: de sabotage contre la stratégie du « moindre mal« , du step by step, du calendrier, de l’adaptation à la réception (projection omnisciente délirante). Les lâches habillent leur lâcheté de l’habit stratégique pour justifier leurs trahisons éthiques. L’arme favorite de ces collabites tueuses de femmes c’est le silence face aux actes de rébellion contre le patriarcapitalisme. Les femmes de droites qui pactisent avec la bitocratie et se faisant trahissent leurs sœurs d’oppression n’auront de cesse que de bloquer la parole radicale, de s’éloigner des courageuses pour ne pas être assimilées à la résistance face aux nazillards. Les collabites sont tellement antiféministes que leur propre lâcheté ne suffit pas, il faut encore qu’elles censurent, silencient , pathologisent les héroïnes survivantes, individualisent leurs paroles pourtant politiques. Car le privé est politique. Car l’analyse systémique est du côté de la justice quand le déficit de radicalité fait d’autres victimes et conforte les coupables dans leurs crimes. Les collabites ont internalisé l’insulte en « hystérie« des porteurs de prostates et mettent une énergie considérable dans le sourire figé afin de paraître totalement inoffensives auprès des mâles criminels. La collabitation est un phénomène dont la résistance femelliste ne peut faire économie de conscience. Si le lobby gynonégationniste appelé « transsexuel »par l’androlecte sème la terreur en tuant, violant femmes et enfants, il ne s’agit pas de céder à la terreur car toute capitulation amplifie la dite terreur, le danger et les crimes. Comme disait Adrienne Rich « Quand une femme dit la vérité, elle crée la possibilité de plus de vérité autour d’elle », à l’inverse quand une femme ment, NE DIT PAS, ou chuchote, elle répand la soumission à l’ordre violeur. La culture de résistance pour un peuple asservit c’est cultiver l’insoumission comme on cultive des tomates. Avec le savoir des anciennes graines, la permanence des semences, l’arrosage , les récoltes , les conservations et les partages de mets qui sont autant d’autres graines. La femelle qui se féminise, la femme qui se bimboïse par plastification ne fait pas que s’auto-détruire, elle vulnérabilise du même coup les femmelles qui luttent contre ces représentations misogynes. Tuer la femelle en soi c’est OBLIGATOIREMENT tuer d’autres femelles. Car la perméabilité à des représentations misogynes fait de chaque nouvelle aliénée une vitrine faisant représentation . De la même façon une femme voilée par les voileurs condamne celle qui ne l’est pas. Nul hasard au fait que l’imagerie bimbo du porno rejoigne l’imagerie transbite des mascumasqués : dans les deux cas la misogynie est au sommet. Rejoindre le genre d’un homme pour une femelle ne sera pas moins un suicide dans l’impasse des labyrinthes du « genre« , le mâle nommé sexage…Le lobby transbite est LE lobby du lesbocide. La sororité inconditionnelle qui absout les éleveuses, les mères maquerelles, les exciseuses, les gynoniées prosélytes, les racistes, les spécistes, les classistes, cette sororité dogmatique tue des femmes. Malcom X disait de même, lorsqu’il affirmait que les esclaves des champs n’avaient pas d’autres choix que de s’opposer à certain esclaves des maisons qui légitimaient l’esclavagisme. Celles qui n’ont plus rien à perdre parce qu’elles ont tout perdu par la spoliation des mâles, inquiètent celles qui tirent encore quelques maigres privilèges de la bitocratie par servitude, serpillère et open bar attitude. Une des victimes de Philippe Caubère me confiait qu’elle ne pouvait parler publiquement vu « la place qu’elle occupe dans la société« . Étant entendu que ma place à moi déchue fait que je n’aurais plus rien à préserver, que de dignité je n’en aie plus guère. Et quand nos solidarités pourraient précisément restaurer ma dignité et la sienne, elle oppose le risque de perdre la sienne pour justifier sa passivité violente. Elle internalise une honte à avoir été victime de viol plutôt que de la restituer au violeur. Oubliant qu l’opprobre sociétale de la culture du viol qui met le stigmate de la honte sur la violée et non sur le violeur est une inversion à redresser par nos actes en dé-perversion. Et les policiers de me proposer d’assoir ma dignité contre celle des « putes qui sont faites pour ça » , femmes-poubelles à viols n’est-ce pas ? Les hommes encouragent toujours à la collabitation puisqu’ils en sont experts…Non seulement les collabites croient qu’elles seront les exceptions de la règle et qu’elles pourront passer entre les mailles de l’oppression des mâles contre la classe les femelles, mais encore elles se trompent d’analyse systémique et ne comprennent pas que c’est le courage qui nous protègent toutes et non l’absence de courage. La peur n’évite pas le danger et le silence ne protège pas . Les modérées de l’extrême centre, de la norme bouchère, feignent d’ignorer le niveau de la violence couillocrate, elles feignent de ne pas voir l’offensivité contre la violence comme la seule véritable défense . La rébellion face au crime est la seule attitude éthique . Chaque femme qui se tait tue une autre femme, chaque femme qui parle en sauve une. A toi ma sœur honnête, ne croit pas la collabite qui explique cynisme, lâcheté et perversion par le discours de la « stratégie« . Pour garder une image de soi morale, l’injuste invente une explication paralogique. Aussi, mon amie, entends-tu la fameuse réplique du gentisme, cet énoncé mille fois asséné qui fantasme la réception, qui invente la mentalité des « gens » à laquelle la lâche pédagogiquement s’adapterait …Le gentisme est cette maladie entre déni et lâcheté qui externalise son propre positionnement existentiel sur les « gens« pour mieux camoufler qu’il s’agit en réalité de sa propre attitude politique. » Tu as raison, je pense comme toi mais je ne le dis pas parce que les gens ne sont pas prêt à l’entendre, aussi je tiens un propos welfariste, je fais la promotion du compromis, je trahis les victimes pour plaire aux bourreaux » tel est le raisonnement répété plus souvent qu’un chapelet. Seul le bien est radicale, elle te le concède en privé mais en public elle justifie son absence de radicalité, son féminisme libéral -c’est à dire son antiféminisme- au nom de la stratégie ET de son savoir faire pédagogique de bienveillance qui instruit le coupeur de tête d’un quiproquo et lui répète gentillement que les femmes existent . Elle se taira très calmement dans ses escarpins, expliquera diplomatiquement avec la condescendance adaptée que le cri de justice est inadapté. Elle pathologisera l’héroïsme pour mieux paraître valable dans sa collabitation. Elle objectifiera la résistance dans la culture savante, sans se salir les mains dans la guerre ambiante. Elle touchera son salaire de l’oppresseur mais infériorisera la pertinence femelliste des femmes paupérisées, licenciées, spoliées pour leur résistance. La femme subissant la répression et le backlash des couillards au pouvoir bosse pour toutes les femmes mais elle subira encore la violence des collabites qui elles ne bossent que pour elles mêmes , elle sera à nouveau revictimisée par les trahisons femellistes, trahisons en creux la majorité des fois et actives très souvent. Un exemple de collabitation active sont les C Deneuve, F Ardent, I Huppert qui doivent une carrière à l’incarnation de fables misogynes et défendent les réalisateurs violeurs millionnaires . Actuellement Alice Coffin et Sandrine Rousseau soutiennent le lobby gynocideur transexualiste et œuvrent au sein du parti français EELV le plus actif à la promotion de la pornoprostitution , ce sexclavagisme qui torture génitalement des millions de femmes dans le monde et diffuse le spectacle filmé des viols. Le régime de Vichy collaborait avec le régime nazi, des femmes se revendiquant du féminisme agissent à l’intérieur du parti des prostiTUEURS. Il est plus que temps de dénoncer la COLLABITATION dont le syndrome de Stockholm ne pourra pas ad vitam aeternam être l’indulgence à l’irresponsabilité. Il faut bien admettre que le carriérisme arriviste financièrement intéressé et les tactiques électoralistes égoïstes sont les motivations de ces traitresses criminelles. La liste d’attitudes collabites est longue, notons en guise d’exemples : l’instrumentalisation du femellisme à des fins de chasse lesbienne; le dénigrement jaloux comme internalisation du fonctionnement compétitif bitocrate et exercice de la rivalité inter femme initialisée par les hommes; la pathologisation des activistes femellistes dépolitisant leurs gestes de révolte; la perversion faisant passer la soumission pour de l’émancipation comme l’oxymore du « porno féministe« ou la revendication du droit à être opprimé comme la « liberté de genre » quand ce dernier est un apartheid sexiste; l’instrumentalisation de femmes comme marche pied pour piédestal patriarcal; l’idolâtrie comme déresponsabilisation d’être soi autant que toutes également dépositaires de la nécessaire justice; le conflit de loyauté au curseur éthique effondré des collabites défendant le « choix » des femmes au détriment de celles qui aucune possibilité du choix mythoMAN; l’appropriation conceptuelle pour falsification misogyne comme le dévoiement du constat d’intersection des oppressions utilisé contre les oppressées et non contre les oppresseurs; la réappropriation du stigmate misogyne (« pute », « salope », sorcière »…) . Et la collabitation aconsciente, internalisée et massive fait revendication féministe de masse pour avoir le droit d’être violentée…………………Car la bataille des droits n’est pas celle de la justice, des intégrités, des dignités et des libertés partagées. Les droits se calquent toujours sur la raideur de la bite , sur la normâlité, quand la nécessaire mutation femelliste est du côté des courbes dans l’Autre imaginaire, dans l’utopie que nous allons faire.
Le conseil du tiers violeur sera toujours le statu quo de la soumission, honte à toi si sister tu obéis.
La femelliste sabote la ferme du fermier qui enferme, la collabite taxe de violente la saccageuse de cages et tait le husband saboteur de cœurs. La collabite sabote l’idée de justice et met la femelliste en danger de répression, en danger d’enfermement et en danger de mort.
Les collabites contribuent à amoindrir les forces vitales des femellistes dans leurs capacités de lutte. Ainsi, quand une puissante brave la foule phallace, se place sur la ligne de front pour dire NON aux misogynes , acte les gestes de justice, la collabite, elle, ignore, ne relaie pas, se tait . Se taire en situation d’oppression c’est collaborer . Ne pas relayer la parole des parlantes c’est collaborer. Le silence tue littéralement. Les trahisons femellistes par collabitation tuent littéralement. Protéger les femmes c’est encourager la résistance, en aucun cas c’est taire la radicalité qui, rappelons-le, exerce l’intelligence du courage sur les RACINES mâléfiques . Au nom de la protection des femmes s’exerce leurs trahisons car le danger n’est JAMAIS la femelliste qui se bat pour la classe opprimée des femelles mais TOUJOURS l’agresseur masculin. Prioriser la soit disant protection à la libération c’est toujours faire le choix du sexisme. Décrire les violences masculines ne suffit pas, s’indigner en privé ou en public ne suffit pas, il faut se rebeller physiquement, engager les gestes de justices. La justice a besoin de sœurs d’armes, pas de bonne sœurs. Ma sœur, mon amour, ne te hâtes pas de ravaler ta colère. Dans courage il y a rage. Évacuer l’expression de la colère, c’est tarir la colère et retourner la violence masculine contre soi par autodestruction. Notre colère c’est l’émotion du sursaut de dignité : et il faudrait l’éloigner ? Surtout pas ! Cultiver nos colères est un devoir politique . La vitalité insurrectionnelle contre le patriarcapitalisme est dans notre colère, pas dans nos dépressions. Lutter c’est se soigner . Car nos colères partagées font créativités joyeuses. Et nos émulations de luttes font nécessaires endurances. Les collabites sont bonnes élèves, et l’école est misogyne.
Une collabite vient de m’enjoindre de me taire craignant que ma parole la « oute » ( je viens d’apprendre ce concept de « outer » qui consiste à rendre publique l’information privée qu’une femme est féministe radicale…Elle ne l’est donc pas si son positionnement consiste à encourager le silence féministe d’autrui par cession à la peur ). Car l’analyse radicale mène obligatoirement à la lutte ostensible, fière, publique, puissante… Il est temps que le féminisme devienne femellisme et qu’avec nos corps animales nous cessions de coller à l’image victimaire pour persuader les hommes que nous sommes des victimes de leurs violences. Ils le savent mieux que nous. Nous ne sommes pas obligées de performer à l’infini l’imagerie de victime pour mieux nous faire entendre. Ils sont sourds à la plainte puisqu’ils en sont les auteurs et qu’ils jouissent du bruit de nos agonies. Chaque juge d’un triBURNal est juge et parti. Nous sommes des victimes de fait mais ce n’est pas identité. La marque du fer rouge n’est pas indélébile. Ce sont les ex-victimes rebelles qui font changement effectif contre les violents. L’enjeu n’est pas d’isoler les femmes mais de neutraliser les hommes. Ce n’est pas aux femmes de perdre en liberté, c’est aux violeurs d’être arrêtés dans leurs colonisations. Le but n’est pas le bâillon de la parole femelliste mais d’arracher les hauts-parleurs et autres micros aux énonciateurs misogynes. Il est temps de sortir du misérabilisme du bout de scotch sur un carton miteux au petit slogan mainstream andro-acceptable. Il est temps d’être puissantes et flamboyantes, de parler fort partout, de prendre la place dans leurs palaces, tout le temps, de déranger systématiquement l’ordre des tueurs, de ne plus jamais céder à la peur, de célébrer les preutes par imitation de courage, de faire soutien aux vaillantes en l’étant à son tour, de valoriser l’audace, d’ambitionner l’ère dédomestiquée, de coopter les désobéissantes, de poursuivre l’insolence, de transformer l’intelligence en actions directes, d’applaudir le dépassement pour la justice, d’être celle qui fera changer le sens du vent violant. Faisons des courtes échelles , sautons ensemble dans l’arène patriarquie . Et que la collabite qui tire la manche des enjambeuses cessent d’avoir peur de la liberté inconnue …
Une femme aliénée croit qu’un homme qui la siffle dans la rue relève d’un compliment. La femme affranchie, elle, sait qu’il s’agit d’une agression. Les femmes aliénées contribuent malgré elles aux agressions des résistantes doublement agressées : par les hommes et celles qui sont forcloses dans le regard misogyne des hommes.Il n’y a pas de lutte féministe qui ne pose la responsabilité de la collabitation .
Il n’est plus temps de fuir la femellité comme une maison en feu mais de brûler les palais d’injustices de la dicktature des présidents pyromanes.
Que les petites filles aux allumettes viol hantées -tremblantes de froid et de peur- deviennent les jeunes filles en feu, à jamais désirantes, plus jamais consentantes, et qu’enfin insoumises, nous enflammions la rébellion.
Solveig HALLOIN , 20 novembre 2021
https://boucherie-abolition.com/2019/10/11/femmes-denoncons-encore-denoncons-plus-fort/