QUAND LES POULES AURONT DES DROITS ?

SAUVETAGE POLITIQUE EN ENFER

Action directe de libération dans un camp concentrationnaire de poules détenues en cage.

Dans la nuit du vendredi 20 juillet 2018, des résistant·e·s animalistes ont pénétré dans “La Ferme d’Olivet” située dans les Yvelines et ont libéré 28 poules-usines à œuf, parmi les 140 000 individues en détention.

Ces animaux, victimes de persécution légale, étaient soumis à une vie d’agonie en batterie : leurs corps-usines étaient mutilés, entassés, compressés, et exploités pour leurs œufs. Nées pour produire jusqu’à l’épuisement : une horreur perpétuelle, dissimulée derrière les murs de leurs hangars-prisons.

Ces poules (de moins d’un an et demi) ont passé toute leur courte vie piégées sur et derrière des grilles, sans jamais pouvoir voir la lumière du jour.

Ce sauvetage a eu lieu dans une “ferme familiale” équipée de cages de batterie dites « cages aménagées ». Aménagées pour l’horreur, aménagées pour la torture et la misère. Le propriétaire de ces camps, c’est Jean-Luc LECOQ, décrit comme « éleveur engagé pour le bien-être animal » auprès des marques « Œufs de nos régions » et « L’œuf de nos villages ». Seul son engagement dans la détention et l’assassinat de masse avec préméditation devrait être relevé. Dans les camps de concentration de poules « élevées en plein air », elles sont, en plus d’être privées de leur liberté la grande majorité du temps, amputées d’une partie de leurs ailes, et reste utilisées comme de simples ressources pour le profit des humain·e·s, et sont également envoyées dans les camps de la mort à un âge très précoce.

La France est le premier « producteur d’œufs » de consommation dans l’Union Européenne. C’est presque 70% des poules-usines à œufs qui survivent dans ce type d’élevage en cage. En 2016, sur les 48,6 millions de poules exploitées pour leurs ovules, il y en avait 33,6 millions détenues en cage, et ces chiffres sont en constante augmentation.

L’objectif de cette libération est d’une part de sauver des individues victimes de notre société spéciste, mais aussi de faire comprendre que nous devons cesser de voir les autres animaux avec lesquels nous partageons cette planète comme étant à notre disposition, comme des ressources dont nous pouvons tirer profit.

Ce sauvetage nous a laissé une sensation de désespoir et d’impuissance, lorsque nous avons refermé la porte de cet enfer et laissé derrière nous les dizaines de milliers d’autres oiseaux qui ne verront jamais le ciel, le soleil ni même l’herbe, seulement le contact dur et inconfortable du sol grillagé sous leur pattes, et qui finiront égorgées dans un camp de la mort : Innocentes incarcérées à perpétuité, coupables d’être différentes. Rappelons que la fin des élevages en batterie pour les poules-usines à œuf à l’horizon 2022 était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, un mensonge donc, puisque l’amendement reproposé dans ce sens lors du passage de la loi alimentation fin mai dernier a été tout simplement rejeté, malgré un soutien populaire à 90%. Idem pour l’amendement concernant le broyage des poussins mâles, pratique barbare mais néanmoins inhérente à l’industrie des oeufs. Souvent oubliés, ils ne s’inscrivent même pas dans les statistiques officielles, pourtant, dans toute la filière, les poussins mâles sont systématiquement éliminés, broyés vivants ou gazés, juste parce qu’ils ne pondent pas.

Rappelons également que les grandes firmes de l’élevage soudoient l’organisme d’État qu’est l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA), en commanditant des études scientifiques biaisées qui affirment que les poules préfèrent les cages. Nous voulons attirer l’attention sur une torture peu connue qui leur est faite, la torture génétique opérée pour booster la prolificité de leur production d’oeufs. Leur espèce subit une épuration spéciste pour répondre aux critères humains d’appropriation de leurs corps-ovules. Tous les animaux dits d’élevage sont des AGM : Animaux Génétiquement Mutantisés.

Ces images ne sont pas des cas isolés : derrière les murs de chaque élevage ou abattoir se déroulent chaque jour et chaque nuit des horreurs innommables. Des vies sont prises, de la pire façon qui soit, et sans aucune justification valable. Il n’y a pas de « bonne façon » d’utiliser et d’exploiter des individu·e·s, que ce soit pour leur lait, leurs œufs, leurs poils, leurs plumes, ou leur chair. Construire une société digne pour toustes, indépendamment de l’espèce à laquelle nous appartenons, commence par libérer nos semblables de ce perpétuel holocauste, cesser de les utiliser dans le but de servir les animaux humains, et stopper la marchandisation du crime.

L’aviculture c’est de la torture.

Abolissons l’élevage, père de tous les esclavages !

http://www.cahiers-antispecistes.org/…

http://partage-le.com/…/les-poules-pr…

https://www.l214.com/la-vie-des-poule…

http://loeufdenosvillages.com https://www.youtube.com/watch?v=ix2ZL…